Le Pian Médoc (33) : deux bergers et leurs 500 brebis menacés d'expulsion

Bonne nouvelle ! Les bergers de Sénéjac ont trouvé une terre et un bâtiment. Ils sont désormais à la recherche de fonds ou de main d'oeuvre pour remettre ce bâtiment aux normes pour un emménagement courant octobre !

Voila quelques nouvelles parues aujourd'hui dans le journal Sud Ouest (malheureusement pas tres bonne )

Au mois d'octobre 2012, le tribunal d'instance de Bordeaux avait donné trois mois à André Sarres et son épouse Évelyne pour quitter la bergerie de Sénéjac dans laquelle ils s'étaient installés au début des années 80. L'exploitation se trouve au Pian-Médoc, dans un petit hameau au nord-ouest de la commune.

« À compter du 20 janvier 2013, ce sera une amende de 100 euros par jour si nous ne quittons pas les lieux. La force publique pourra être employée ! », témoignait avec émotion le couple dans notre édition « Sud Ouest » du 31 octobre 2012.

« Nous avons fait appel de cette décision. Nous devons passer devant le juge à la fin du mois. Notre avocat va plaider pour un délai. On ne peut pas partir du jour au lendemain. C'est impossible ! Nos brebis vont mettre bas tout au long de l'hiver. Les bêtes sont fragiles. On demande à pouvoir rester sur place jusqu'au début de l'été, période à laquelle le troupeau doit rejoindre les montages pour le pâturage », explique aujourd'hui Évelyne Sarres.

Depuis trois ans, la situation des bergers n'a cessé de se compliquer. En 2009, la nouvelle propriétaire du château Sénéjac, Nancy Bignon-Cordier, a souhaité récupérer le terrain et le bâtiment dans lequel la bergerie est installée.

Un contrat moral

Devant la justice, le couple Sarres, qui n'a pu produire de bail, s'est retrouvé en difficulté. Avec l'ancien propriétaire du terrain, c'est un contrat moral qui avait été passé entre les parties, mais rien de contractuel.

La nouvelle direction du château Sénéjac (1), qui a d'autres projets, n'a pas souhaité garder l'exploitation sur ses terres. Selon Évelyne Sarres, il semble qu'un accord pourrait tout de même être trouvé pour le délai demandé.

« Ca se passe entre nos avocats », confie-t-elle.

Des pistes pour l'avenir

Les deux bergers se préparent donc à un prochain déménagement. Julien, leur fils, qui travaille sur l'exploitation, a pour ambition de poursuivre l'activité lancée par ses parents. Elle fonctionne bien.

« Nous avons eu des propositions de terrains. Il y a en une sérieuse dans le secteur, mais rien n'est encore fait ».

Le couple n'en dira pas plus sur ses nouveaux projets.

Des investissements

À la veille de leur retraite, les bergers vont donc devoir investir dans l'aménagement de nouveaux locaux. Il n'est pas question pour eux d'abandonner. L'exploitation compte 500 brebis. Elle a aussi équipé dans la grange de Sénéjac un laboratoire pour la fabrication du fromage.

« Pour nous, ce départ reste un vrai déchirement. C'est le travail de toute une vie qui est sacrifié. On se serait bien passé de tout ce qui arrive aujourd'hui », lâche Évelyne Sarres, très affectée.

(1) Nous n'avons pu contacter la direction du château Sénéjac.

A t on des nouvelles de ce couple de bergers ?
Ont ils trouvé une nouvelle propriété pour leur élevage ?

Un groupe de soutien Facebook a été créé

Ci joint le groupe : https://www.facebook.com/groups/298142473623166/
Descriptif du groupe :

Vous avez certainement entendu parler de cette affaire : les bergers à Sénéjac (Le Pian Médoc) sont en train de se faire expulser de leurs terres par les nouveaux propriétaires du château éponyme.

Paysans amoureux de leur terroir, ils occupent depuis plus de 30 ans une partie des terres du château sur la base d'une entente verbale "terre contre engrais" qui n'a pas tenu devant la justice.

Cette affaire au goût d'injustice prend la tournure d'un "David contre Goliath", car ces paysans doivent quitter leur terre dans quelques semaines alors que les brebis seront en train de mettre bas.

Ils ont absolument besoin de temps : ils sont prêts à déménager, mais ne le peuvent pas matériellement avant juillet.

Mais l'absolue nécessité est pour eux de trouver de la place pour leurs 500 brebis : au moins 50 hectares de prairies dans un rayon de 20 km de Bordeaux, pour ne pas perdre leurs clients, des particuliers et de nombreuses AMAP en quête de produits vrais.

Il faut absolument aider ces gens, car ils sont face à des puissants insensibles aux valeurs paysannes que les bergers veulent transmettre à quiconque franchit les portes de la bergerie !

Comment les aider ? En faisant passer l'url de ce groupe et en parlant autour de vous de leur recherche de terrain !

Ce groupe est une initiative personnelle de Frédéric Klotz

Une Histoire bien Malheureuse ! Faut agir vite !



Sous le coup d'une mesure d'expulsion, la bergerie, installée sur les terres du château Sénéjac, risque de perdre son troupeau

«Au mois de janvier, nous devrons quitter les lieux. Une bonne partie de nos 500 brebis vont mettre bas entre novembre et juillet. Si nous prenons la route aujourd'hui avec le troupeau, nous risquons de tout perdre. Ce n'est pas possible. Elles sont intransportables ! » Julien Sarres exploite avec ses parents, André et Evelyne, une bergerie-fromagerie située dans le secteur de Sénéjac. Le petit hameau se trouve au nord-ouest de la commune du Pian-Médoc. Nous sommes aux portes de la CUB.

Le tribunal de grande instance de Bordeaux a fait part de sa décision à la bergerie le 19 octobre dernier. « Nous avons trois mois pour partir. Sinon, ce sera une amende de 100 euros par jour à compter du 20 janvier », explique encore André Sarres. Sa femme Évelyne, elle, assure que « la force publique pourra être employée » s'ils décidaient quand même de rester sur place. « C'est écrit dans le jugement du tribunal », dit-elle avec une certaine émotion.

À l'origine de cette affaire, il y a la volonté du propriétaire des lieux, le château Sénéjac, un cru bourgeois appartenant à la famille Cordier, de récupérer ses bâtiments et les terres qui vont avec. La mécanique judiciaire s'est mise en place. Et l'examen de la situation n'a pas été favorable à la famille Sarres.

Au début des années 1980, date à laquelle André Sarres s'est installé dans la bergerie, le comte Charles de Guigné était le propriétaire du château Sénéjac. À l'époque, les deux hommes s'étaient entendus sur la base d'un contrat moral, sans document écrit. Le berger entretenait la prairie et les bâtiments occupés par ses brebis. En échange, le viticulteur, lui, se voyait fournir du fumier pour ses vignes.

En 2009, avec le nouveau propriétaire, la situation a commencé à se tendre. « Nous avons compris que le château Sénéjac ne voulait plus de nous à la bergerie. Il n'y a jamais eu d'accord possible sur de nouvelles conditions. Du jour au lendemain, il nous a été demandé de partir. C'est la raison pour laquelle nous sommes allés devant la justice. Durant trente ans, nous avons travaillé sur cette terre ! », plaident les époux Sarres.

Au château Sénéjac, Jean-Paul Bignon, l'époux de Nancy Bignon-Cordier, ne souhaite pas s'étendre sur le dossier du berger. Le viticulteur, qui rentre tout juste d'un voyage en Chine, indique seulement « qu'il y a une procédure de justice en cours » et « qu'il n'a pas l'intention de la commenter ».

André Sarres, qui semble résigné, demande aujourd'hui un délai. « Il faut nous laisser jusqu'à l'été. Nous ne savons pas où aller. Les bêtes vont mettre bas. Il faut aussi que l'on puisse continuer de produire notre fromage et déménager le laboratoire. » Si le message est entendu, il indique qu'il cherche également de nouvelles terres.

Extrait du Sud ouest